Le ministre était interrogé sur le recours important aux cabinets privés au sein du ministère de la Santé, dévoilé dans le livre Les infiltrés, publié ce jeudi 17 février. Olivier Véran s’est justifié en rappelant que face à l’urgence de la pandémie, il fallait faire appel aux “experts” où qu’ils soient, afin d’être le plus efficace possible. Pour lui, cette polémique est simplement due au fait que “le privé, ce serait sale dans ce pays”.
Et le ministre de lister les exemples: la logistique des vaccins, des masques… ou encore la médicalisation de TGV lors de la première vague pour désengorger les hôpitaux des régions les plus touchées par le Covid-19 en avril 2020. “Quand vous devez équiper un TGV en 48 heures pour transporter 30 malades en coma, intubés, ventilés, du Grand Est au sud-est de la France, vous êtes contents de trouver des gens qui ont la compétence pour le faire”, lance Olivier Véran, rajoutant que ces spécialistes, “ils sont dans le secteur privé, ils ne sont pas dans l’administration ni dans mon ministère”.
Le problème, c’est que ce n’est pas le cas. Ces TGV sanitaires ont été mis en place… via un partenariat “100% services publics”, précise au HuffPost une source dirigeante à la SNCF TGV-Intercités. L’entourage du ministre nous explique qu’il y a eu “confusion dans sa réponse” et “tient à s’excuser auprès de tous les professionnels mobilisés”.