Le pays compterait seulement 45 000 travailleurs sanitaires réfractaires à la vaccination, sur un total de près de 2 millions, soit à peine 2,3 %. En Calabre, seize personnels soignants récalcitrants ont été suspendus de leurs fonctions jusqu’au 31 décembre.
La Calabre a été la première région à sévir, et les « victimes » sont au nombre de seize : jeudi 24 juin, quinze travailleurs sanitairesde la province de Reggio de Calabre et un vétérinaire de celle de Catanzaro (en Calabre également) ont été suspendus de leurs fonctions jusqu’au 31 décembre en raison de leur refus de se soumettre à la vaccination. Leur salaire ne leur sera plus versé jusqu’à cette date, sauf si ceux-ci changent d’avis.
Pour Gianluigi Scaffidi, le commissaire extraordinaire dirigeant l’autorité sanitaire de Reggio de Calabre – d’ordinaire, en Italie, le domaine de la santé est du ressort des régions mais la Calabre a été placée sous tutelle de l’Etat depuis 2010 en raison de suspicions de corruption et d’infiltration mafieuse –, cette décision est une simple mesure de bon sens : « On ne peut pas demander à toute la population de se faire vacciner et permettre aux soignants de se soustraire à ce devoir social. »« Conformément à la loi, précise le commissaire extraordinaire, nous avons commencé par des mises en demeure, les invitant à se vacciner. Certains ont donné suite à la demande et se sont tout de suite soumis au vaccin. Mais d’autres ont continué à faire semblant de rien… »