Finalement, le médicament toxique pour le coeur et causant des arythmies est le remdesivir, pas l'hydroxychloroquine, d'après cette analyse réalisée par des pharmacologues de Paris à partir des données de l'OMS. La vérité finit par sortir !https://t.co/mdVIyrMCUm pic.twitter.com/m63fs1lXMo
— Didier Raoult (@raoult_didier) June 3, 2021
Objectifs
Lors d’essais cliniques récents, certaines arythmies cardiaques ont été signalées avec l’utilisation du remdésivir pour le COVID-19. Pour répondre à cette préoccupation en matière d’innocuité, nous avons examiné si l’utilisation du remdésivir pour le COVID-19 est associée à un risque accru de bradycardie.
Méthodes
À l’aide de VigiBase®, la base de données mondiale des rapports individuels sur l’innocuité des cas de l’Organisation mondiale de la santé, nous avons comparé les cas de bradycardie signalés chez les patients atteints de COVID-19 exposés au remdésivir avec ceux signalés chez les patients atteints de COVID-19 exposés à l’hydroxychloroquine, au lopinavir/ritonavir, au tocilizumab ou aux glucocorticoïdes. Tous les rapports de patients atteints de COVID-19 enregistrés jusqu’au 23 septembre 2020 ont été inclus. Nous avons effectué des analyses de disproportion permettant d’estimer les rapports de cotes de déclaration (ROR) avec un IC à 95 %.
Résultats
Nous avons constaté 302 effets cardiaques, dont 94 bradycardie (31 %) parmi les 2603 rapports avec le remdésivir prescrit chez les patients atteints de COVID-19. La plupart des 94 signalements étaient graves (75, 80 %) et dans 16 rapports (17 %), l’évolution a été fatale. Comparativement à l’hydroxychloroquine, au lopinavir/ritonavir, au tocilizumab ou aux glucocorticoïdes, l’utilisation du remdésivir a été associée à un risque accru de déclaration de la bradycardie (ROR 1,65; IC à 95 % 1,23-2,2). Des résultats cohérents ont été observés dans d’autres analyses de sensibilité.
Cette étude post-commercialisation dans le monde réel suggère que l’utilisation du remdésivir est significativement associée à un risque accru de déclaration de la bradycardie et de la bradycardie grave par rapport à l’utilisation de l’hydroxychloroquine, du lopinavir/ritonavir, du tocilizumab ou des glucocorticoïdes. Ce résultat est conforme aux propriétés pharmacodynamiques du remdésivir.