Ceux qui font des révolutions à moitié n’ont fait que se creuser un tombeau.
On dira que la révolution est finie, qu’on n’a plus rien à craindre du tyran, qu’une loi punit de mort l’usurpateur mais, citoyens, la tyrannie est un roseau que le vent fait plier et qui se relève.
Qu’appelez-vous donc la révolution, la chute du trône, les coups portés à divers abus ? L’ordre moral est comme l’ordre physique : les abus disparaissent un moment, comme l’humidité de la terre s’évapore les abus renaissent bientôt, comme l’humidité retombe des nuages.
La révolution commence quand le tyran finit.
Louis Antoine de Saint-Just