Il y a 34 ans, le 6 décembre 1986.
Malik Oussekine un jeune étudiant de 22 ans perdait la vie, matraqué à mort par la police de Pasqua en marge des manifestations contre la Loi Devaquet.
Vers minuit, trois voltigeurs prennent en chasse Malik Oussekine, qui vient de sortir du club de jazz dont il était un habitué, rue Monsieur-le-Prince.
Il croise Paul Bayzelon, 26 ans, fonctionnaire au ministère des Finances, qui rentre chez lui, au numéro 20.
Paul Bayzelon lui ouvre la porte du hall. Tous deux viennent d’entrer quand un des policiers parvient à se glisser à l’intérieur lui aussi et ouvre à ses deux collègues.
Selon le témoignage de Paul Bayzelon, les trois CRS rouent de coups de pied et de matraque, dans le ventre et dans le dos, Malik Oussekine, tombé à terre, qui leur dit pourtant qu’il n’a rien fait
Paul Bayzelon essaie de venir en aide au jeune mais il reçoit, lui aussi, des coups de matraque.
Il déclare dès le week-end à la télévision que les policiers « se sont précipités sur le type réfugié au fond et l’ont frappé avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pied dans le ventre et dans le dos ».
Dix minutes plus tard, le SAMU, arrive et apporte les premiers soins, puis transporte Malik Oussekine en réanimation aux urgences chirurgie à l’hôpital Cochin, où il est déclaré officiellement décédé à 3 h 20.
La victime est en réalité décédée dès minuit dans le hall de l’immeuble, révèle 4 jours plus tard le rapport du médecin régulateur du SAMU.